File:Troupeau de moutons et chèvres et un cheval près feu d'artifice 14 juillet Lille 2018 11d.jpg

Français : Un troupeau de mouton et chèvres, ainsi qu’un cheval étaient le 14 juillet 2019 situé à quelques centaines de mètres du point de tir du feu d’artifice de Lille. Les points de tir n’étaient pas visibles car cachés par des fortifications, mais les animaux pouvaient voir les gerbes et entendre les détonnations des fusées. Il était intéressant de documenter leur réactions. Le troupeau a connu un petit mouvement de panique au moment des premiers tirs avec une course un peu désordonnée sur le terrain enherbé. Puis après une dizaine de minutes les animaux ont semblé s’habituer au bruit et aux lumières. Ils se sont rendus dans la partie la plus éloignée du feu d’artifice et se sont positionnés presque toute le temps sous un grand chêne au fond du terrain. La plupart d’entre eux ne semblaient pas particulièrement regarder la source de bruit ou de lumière. Les jeunes semblaient un peu plus excités (petites courses dans le troupeau). Par moment quand le type de fusée changeait et émettait un bruit différent (crépitements plutôt que sifflement par exemple), les moutons réagissaient en se montrant plus inquiet, durant quelques minutes). Contexte : les années 2010, dans le cadre d’un gestion plus écologique des espaces verts urbains l’écopaturage (Ecopastoralisme urbain) est expérimenté par la ville de Lille, ici durant l’été 2019 par 140 moutons et 10 chèvres, dans le bois de la citadelle, autour de la Citadelle de Vauban à Lille. Les animaux appartiennent à la société Ecozoone spécialisée dans le pâturage fixe ou itinérant (avec dans ce cas un « berger urbain » ou deux aidé de chiens). Ils sont habitués à la proximité du public et entretiennent la végétation d’une manière plus écologique que lorsqu’elle est tondue ou fauchée à la machine (par exemple les chèvres se mettent debout et mangent les feuilles basses des buissons et arbres, et les moutons broutent en accompagnant mieux le relief du sol, qu’ils enrichissent par leurs excréments) et lors des itinérances (une transhumance a été organisée au travers de Lille le 19 mai 2019) ils jouent un rôle de « corridor biologique ambulant », car en se déplaçant d’un site à l’autre, ils transportent des propagules de végétaux et d’autres organismes tels que spores de champignons, propagules de lichens, insectes et autres invertébrés, bactéries, etc. (les herbivores transportent ces propagules sous leurs sabots, dans leur pelage mais aussi dans leur tube digestif. Certaines graines ne vont germer ou bien s’enraciner qu’après être passées dans le tube digestif d’un herbivore). Ces animaux itinérants reconnectent ainsi des milieux semi naturels relictuels, fragmentés et éloignés les uns les autres, contribuant à la connectivité écologique indispensable au maintien de la biodiversité.