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Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire)

Les Arènes.

Elles ne sont pas gallo-romaines. Elles proviennent de la transformation d'une carrière à ciel ouvert en amphithéâtre. Elles sont probablement pas antéreures au XVe siècle.

Au XVIe siècle, Rabelais mentionne à plusieurs reprises dans sont Pantagruel, les "diableries"* qui se déroulent dans le Parc des jeux de Doué*.

Le spectacle dans les arênes semble avoir cessé en 1750.

Durant les guerres de Vendée, le site servit de prison. Doué fut le théâtre de batailles: prise par les Vendéens le 7 juin 1793, reprise par les Bleus le 5 août suivant. Près de 200 Vendéens furent enfermés dans les arênes à la fin de l’année 1793.

Les arènes servirent de cantonnement militaire pendant la guerre de 1870, puis d'auberge, de dépendances agricoles, de dépotoir.

En 1910, une société fut créée et les Arènes redevinrent un lieu de spectacle.

Pendant la seconde guerre mondiale, les Allemands entreposèrent leurs munitions dans les caves.

Le site sera racheté par la municipalité en 1952, et aujourd'hui, il accueille des représentations et manifestations, tel que le Festival d'Anjou, en juin.

• Les "diableries" sont des parodies des Mystères de la Passion. A partir de la fin du XIIIe siècle, le thème principal des "Mystères" (genre de théâtre médiéval), est celui de la Passion de Jésus-Christ. A la fin du XVe siècle, le tourangeau Jean Michel présente une grande Passion qui compte près de 34 000 vers et dont la représentation s'étalait sur une dizaine de jours. Jean Michel y multiplie les épisodes truculents, avec des scènes de bouffonnerie pure. Il y décrit la vie mondaine de Madeleine et les amours de Judas. Cette Passion de Jean Michel annonce les farces scatologiques et obscènes des bateleurs, ce qui amènera le Parlement de Paris à interdire les Mystères en novembre 1548.

• "De cestuy monde rien ne prestant ne sera qu'une chienerie, que une brigue plus anomale que celle du recteur de Paris , qu'une diablerie plus confuse que celle des jeux de Doué,... (Livre III. Chap. III.)

Meffieurs les diables, vous jouërez bien, je vous affie. O que vous jouërez bien. Je defpite la diablerie de Saulmur, de Doüé, de Mommorillon , de Langes , de fainct Efpain, d'Angiers : voire , par Dieu, de Poictiers avecques leur parloüoire, en cas qu'ils puiffent eftre à vous parragonnez. (Livre IV. Chap. XIII.)

Nos petites caroles et puériles esbatemens achevez, houstans nos faulx visaiges, appareumes plus hideux et villains que les diableteaux de la Passion de Doué, tant avions les faces guastées aux lieux touchez par les ditz feuilletz. (Livre IV. Chap. LII.)