File:Sully-sur-Loire (Loiret).jpg

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Description
English: En 1716, le château accueille le jeune Voltaire, âgé de vingt-deux ans, exilé par le Régent pour excès épigrammatiques.

Voltaire passa plusieurs saisons chez le Duc de Sully (Maximilien-Henri de Béthune) entouré de philosophes et de libertins. Le jeune Arouet avait connu le duc, à l’âge de douze ans, au château du Temple, où son parrain, l’abbé de Châteauneuf, amant d’une Ninon de Lenclos octogénaire (malgré les 51 ans de différence), lui montra le chemin du libertinage. Dans sa vieillesse, Ninon avait conservé "de la fraîcheur et des appas". Elle restait entourée de soupirants. L'abbé de Châteauneuf a, nous dit Voltaire, "fini l'histoire amoureuse de cette personne singulière. C'était un de ces hommes qui n'ont pas besoin de l'attrait de la jeunesse pour avoir des désirs, et les charmes de la société de Mlle de Lanclos avaient fait sur lui l'effet de la beauté.

Pendant son exil, à Sully -sur-Loire, l'auteur de "Candide" ne reste pas inactif : Il corrige son "Oedipe" et écrit une partie de "La Henriade".

C'est à Sully que Voltaire fait la connaissance de Mlle de Livry, nièce du maire héréditaire de Sully. Voltaire donne à Mlle de Livry le nom de Julie dans la lettre à Mme de Bernières, du mois de novembre 1724, et dans celle à Duvernet, du 13 janvier 1772. Ses véritables prénoms étaient Suzanne-Catherine (Suzanne Gravet de Corsembleu de Livry).

Mlle de Livry, jeune et jolie personne, intéressa Voltaire, qui lui donna des leçons de déclamation: elle devint sa maîtresse. Dans le temps de sa liaison avec Mlle de Livry, Voltaire lui avait donné son portrait, peint par Largillière (Nicolas Largillière fut un des peintre les plus demandé, il sera directeur de Académie royale de peinture et de sculpture) .

La mode est au théâtre, la jeune femme aspire à jouer la comédie. Elle donne quelques représentations au petit théâtre installé dans les murs du château. Voltaire lui promet de l'aider à conquérir Paris. Il lui offre le premier rôle dans des pièces qu'il a écrites. Mais ce sont deux échecs cuisants qui se terminent sous les sifflets. La liaison des deux tourtereaux se distend. Elle passa en Angleterre avec une troupe de comédiens français, qui firent mal leurs affaires. Elle trouva un asile dans la maison d’un Français qui tenait un café. Le maître de la maison touché de sa position et de la conduite réservée qu’elle menait, en parlait à tout le monde. Un M. de Gouvernet, surnommé le Fleuriste, habitué du café, voulut la voir; il y parvint, mais non sans peine. Elle lui inspira des sentiments si vifs qu’il lui offrit sa main. Mlle de Livry se refusait à un mariage qui eût été mal assorti. Il la décida cependant à accepter un billet d’une loterie sur l’État, puis il fit imprimer une fausse liste où le numéro de ce billet gagnait une grosse somme. Gouvernet réitéra alors ses instances pour le mariage; il reprocha à Mlle de Livry de refuser de faire sa fortune; il fallut bien enfin qu’elle cédât. Cette aventure a, comme on voit, fourni à Voltaire les rôles de Lindane, de Freeport, et de Fabrice, dans l’Écossaise. (Voyez tome IV du Théâtre.)

Voltaire ayant invité son ami Génonville à partager son séjour à Sully, celui-ci ne tarda pas à partager la couche de la fille, laquelle finit par partager leurs hommages à tous deux.

"Arouet avait des amis. Il en avait un, jeune, aimable, ardent, ne demandant qu'à se jeter, tête baissée, dans les dissipations et les folies de son âge, malgré la toge qu'il se disposait à endosser. C'était Lefèvre de la Faluëre, le fils d'un ancien président à mortier du parlement de Bretagne, plus connu sous le nom de Génonville, qui était le nom de sa mère. Par une confiance que l'on n'a point plus tard, le poète l'admettait en tiers dans des tête-à-tête dangereux pour tout le monde. Son imprudence eut le résultat qu'on devait en attendre. Génonville devint amoureux de Suzanne qui ne sut pas résister aux persécutions de l'aimable étourdi. Arouet, trahi par sa maîtresse, trahi par son ami, avait beau jeu de se désespérer, de crier à l'ingratitude, à la perfidie. Au lieu de se fâcher, il prit son malheur en gaieté. Il perdait sa maîtresse, c'était une raison de plus pour ne pas perdre du même coup un ami qu'on aimait d'une sincère amitié." (La jeunesse de Voltaire par Gustave Desnoiresterres - 1867)

Je sais que par déloyauté Le fripon naguère a tâté De la maîtresse tant jolie Dont j'étais si fort entêté. Il rit de cette perfidie, Et j'aurais pu m'en courroucer; Mais je sais qu'il faut se passer Des bagatelles dans la vie.

(Voltaire, Oeuvres complète(Beuchot)t,. XIII,p. 53. Epitre à M.le duc de Sulli, 1720.)

Les impressions d’exil de Voltaire ont été consignées dans sa correspondance. Il y raconte son commerce avec l’abbé Courtin.

"L'abbé Courtin, fils d'Honoré Courtin, conseiller d'Etat, était un homme de plaisir, frivole et charmant, qui s'était peu soucié de profiter de la position de son père pour faire fortune et devenir un personnage." (Les cours galantes par Gustave Desnoiresterres - 1862)

Avec l'abbé Courtin je vis ici tranquille, Sans aucun regret pour la ville

(Voltaire - Correspondance 1718)

Le Régent pardonna et Voltaire retrouva son Paris.

Suzanne et Voltaire se retrouvèrent à plus de quatre-vingts ans, épouvantés par leur mutuelle décrépitude, et moururent à cinq mois d’intervalle en 1778. Suzanne était alors veuve du marquis Charles-Frédéric de la Tour du Pin de Bourlon, marquis de Gouvernet, qu'elle avait épousé en 1729. Son mariage a fournit à Voltaire quelques unes des scènes de "l'Ecossaise".

Sur son déclin, la belle Suzanne avouait non sans quelque attendrissement que « M. Arouet était un amant à la neige ». Comme les oeufs.

In 1716, the Château welcomes the young Voltaire, aged of twenty, exiled by the Regent for epigrammatic excess.

Voltaire spent several seasons at the Duke of Sully (Maximilian-Henri de Béthune) surrounded by philosophers and Libertines. Arouet young had experienced the Duke, at the age of twelve, at the castle of the Temple, where his godfather, the Abbot of Châteauneuf, lover of a Ninon de Lenclos octogenarian (despite the 51 years of difference), he showed the path of licentiousness. In his old age, Ninon had retained "the freshness and the charms". It remained surrounded by suitors. The Abbot of Châteauneuf a, said Voltaire, "finished the love story of this singular person. It was one of those men who do not need the attraction of youth to have desires, and the charms of Miss de Lanclos society had on him the effect of beauty.

During his exile, in Sully - sur-Loire, the author of "Candide" is not idle: he fixes his "Oedipus" and wrote part of "La Henriade".

It is Sully that Voltaire made the acquaintance of Miss de Livry, niece of the hereditary Mayor of Sully. Voltaire gives Livry Miss Kim's name in the letter to Ms. Bernières, the month of November 1724, and at Duvernet, 13 January 1772. His real name was Suzanne-Catherine (Suzanne Corsembleu of Livry Gravet).

Miss de Livry, young and attractive person, interested Voltaire, who gave him lessons in declamation: she became his mistress. At the time of her affair with Miss de Livry, Voltaire gave him his portrait, painted by Largillière (Nicolas Largillière was one of the most requested painter, headmaster of Royal Academy of painting and sculpture).
Date Taken on 2 April 2014, 11:45:43
Source https://www.flickr.com/photos/sybarite48/14230045374/
Author Daniel Jolivet
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