File talk:Bundesarchiv Bild 146-1994-033-18, Paris,Trümmerbeseitigung nach Bombenangriff.jpg

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Ces trois photographies montrent, au loin, la façade est du Sacré-Coeur. Aucune n'a été prise au sommet de la butte Montmartre. Les photographes se trouvaient tous les trois au delà du Boulevard Barbès, celui de la photo de gauche dans le Quartier de la Goutte d'Or, rue de Chartres, celui de la photo du milieu sur les hauteurs de la Butte Chaumont. En tenant compte des lignes à vol d'oiseau de ces deux premières photos (récentes), on peut approximativement situer la position du photographe de 1944, d'autant plus que dans cette image les maisons de la rue Lamarck masquent partiellement la façade du Sacré Coeur et que le dôme visible vers le bord gauche est celui - disparu depuis - des anciens Grands Magasins Dufayel (aujourd'hui BNP Paribas), rue de Clignancourt, face à la rue André del Sarte. On peut donc supposer que cette photographie montre la cour d'un immeuble d'une des rues orientées nord-sud situées entre la rue de la Goutte d'Or et la rue Myrha. Peut-être le hangar qui ferme la cour permettra-t-il d'identifier l'emplacement exact ...

Le bombardement de la nuit du 20 au 21 avril 1944 (dans les premieres heures du jour), a été le plus violent subi par Paris durant toute la Seconde Guerre mondiale. Cette attaque, dite stratégique menée par les forces alliées, qui avaient l'habitude de larguer des tapis de bombes très denses à haute altitude pour se mettre hors de portée des tirs de la Flak, était mal ciblée, comme d'ailleurs la précédente qui avait eu lieu deux jours auparavant (18 avril 1944) et visait le dépôt de la gare de Noisy-le-Sec et son triage qui s'étendait jusqu'à Pantin, avant-postes de la Gare de l'Est. Bilan: 464 morts, 370 blessés, 2.846 sinistrés.[1]

L’attaque du 21 avril avait pour cible la gare de marchandises et le triage de La Chapelle, extension de la Gare du Nord, ainsi que l’atelier central du réseau routier, rue Championnet, occupé et utilisé par les allemands pour construire du matériel militaire. Les dégâts furent considérables aux alentours de la Porte de La Chapelle et dans la rue Championnet. La voûte de la station de métro Simplon, atteinte par une bombe, s’effondra.[2] L’atelier du métro de Saint-Ouen était fortement touché, l’entrepôt de la papeterie Assedat-Rey de la Plaine-Saint-Denis complètement anéanti. Bilan : 642 morts dont 200 à Saint-Denis et 27 au N° 17 bis rue Versigny, et environ 2000 blessés. Durant cette même nuit, un avion de la Royal Australian Air Force avec six aviateurs australiens et un sergent britannique à bord, était abattu par la Flak, rue Racine (VIe arrondissement) [3]

  1. [1]
  2. Jean Robert: Notre métro, p. 140
  3. [2]