File:Avrillé-les-Ponceaux (Indre-et-Loire) (32921487160).jpg

Avrillé-les-Ponceaux (Indre-et-Loire)

Eglise Saint-Symphorien-les-Ponceaux (XIe, XIIe siècles)

Il s'agit de l'ancienne église paroissiale de Saint-Symphorien-les-Ponceaux, commune supprimée et réunie à celle d'Avrillé en 1817. La nouvelle commune s'appelera Avrillé-les-Ponceaux à partir de 1920.

La paroisse, qui faisait partie de l'Anjou, était connue en 887 sous le nom de "Sanctus Symphorianus de Porcellis", autrement dit Saint-Symphorien des porcs*. Le village se nommera Saint-Symphorien de Porceaulx au Moyen-Âge tardif.

L'édifice se compose d'une nef carrée, en petit appareil, du XIe siècle, et d'un choeur également carré du XIIe. La façade a été refaite au XIIe siècle, et est percée d'un portail en plein cintre, de style roman, de la première moitié du XIIe siècle, dont le rouleau est circonscrit par une archivolte moulurée de chevrons. Le mur de refend supporte un clocher pignon en forme de bretèche, à deux arcades. La nef et le choeur sont séparés par une arcade en plein cintre.

L'intérieur comprend un escalier droit en pierre, appuyé contre le mur sud, qui accède aux combles.

Adossée à l'escalier, une statue de Sainte Eméranceµ (Emérence, Emérencie, Emérentienne, etc), sainte vénérée en Anjou. Elle porte la palme du martyre, ayant été lapidée en 304 près du tombeau de sa soeur sainte Agnès.

En plâtre polychrome, une statue se saint Gilles datant du XVIe siècle. Dédiée à Saint Gilles*, l'église était certainement à l'origine une chapelle.

• Le porc médiéval est un animal de la forêt, il s'y nourrit de racines, d’herbes, de ramilles, de truffes ou de champignons,de pommes et poires sauvages, de baies, noix, châtaignes et surtout faines et glands. Au Xe siècle, il faut environ 150 hectares pour nourrir une centaine de porcs. Saint Symphorien étant un ermite de la forêt, peut-on y voir un rapport?

• Émérentienne était la fille de la nourrice de sainte Agnès. Convertie au christianisme, elle assista au martyre de sainte Agnès. Allant prier chaque jour sur sa tombe, elle fut reconnue comme chrétienne, et lapidée en 304. En Anjou, un dicton invoque "Ste Emerance qui guérit du mal de la panse".

• D'origine grecque, Gilles (Aegidius) vécut en ermite dans les forêts près de Nîmes dans le Gard où il fonda une abbaye qui prit son nom.

www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/37-Indre-et-...