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Chenonceaux (Indre-et-Loire)

Château de Chenonceau

Le parc de Francueil à l'état de "vestiges".

En 1561, Catherine de Médicis décide l'embellissement de sa résidence des bords du Cher. En 1565 le parc de Francueil, sur la rive gauche du Cher fut aménagé en jardin bas en bordure du fleuve, composé de deux vastes carrés séparés d'une allée tracée dans le prolongement de la galerie. Le coteau était percé de grottes.

Le château de Chenonceau eft entouré de trois vaftes parcs d'une étendue totale de quatre-vingt-dix hectares, qui portent le nom des trois paroiffes voifines, Civray, Chiffeau & Francueil. Une longue ligne de douves les enferme. Ces parcs & les parterres, difpofés au XVIe siècle dans le goût italien, ont perdu beaucoup de leur caractère primitif, mais il refte encore affez d'éléments pour les reftaurer. Le parc de Civray poffédait un jardin vert, une volière, une ménagerie & la belle cafcade du Rocher, derrière la Tour. Le parterre de Diane de Poitiers occupait une partie du parc de Chiffeau, & le refte du bois était diftribué en labyrinthes & en dédales. Le parc de Francueil, où l'on admire la belle fontaine de Henri III, avait été difposé dans un goût nouveau par Bernard de Paliffy, & les mouvements du terrain se prêtaient admirablement à la conception originale du célèbre potier de terre. (...) Le jardin du parc de Francueil répond exactement aux conditions posées par Paliffy : il eft fitué entre le coteau & le Cher & limité par des prairies; le ruiffeau de Veftin y décrit des ondulations & deux belles fontaines l'arrofent le coteau eft percé de caves & de grottes ; enfin le jardin bas communique avec le sommet de la petite colline par un amphithéâtre, & une allée haute domine le tout. Les traits principaux du jardin délectable s'y retrouvent encore d'une manière manifefte, & ce jardin, avec fes compartiments, fes eaux & fes mouvements de terrain, reffemble à un jardin français à demi transformé en jardin anglais, idée la plus fimple qu'on puiffe donner du genre imaginé par Paliffy. II s'y rencontre cependant un caractère qui n'appartient pas à l'inventeur de ce genre bâtard : tout le pourtour des compartiments était planté d'arbres verts, ce qui lui fit donner le nom de jardin des pins.