File:Mondoubleau (Loir-et-Cher) - Flickr - sybarite48.jpg

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Mondoubleau (Loir-et-Cher)


La maison du Gouverneur (XVe siècle).

Cette belle maison aurait été offerte par les comtes de Vendôme, vers 1460, au gouverneur du château Jean de Courcillon pour le remercier de sa belle défense de la forteresse contre les anglais.

Durant les XIe et XIIe siècles, Mondoubleau était sous la coupe des rois d'Angleterre. En 1406, la baronnie est vendue aux Bourbons, comtes de Vendôme. Au XVe siècle le château soutint deux sièges du parti anglais, alors que Jean de Courcillon en était gouverneur et logeait dans une maison devant le pont-levis qui porte encore son nom. (Essai historique et statistique sur le canton et la ville de Mondoubleau, paru en 1837).


Sous le règne du roi Louis XI, le châtelain de Mondoubleau, Jean de Courcillon, ancien procureur de La Ferté-Bernard, est chargé de la direction du procès de Renée de Vendômois accusée de meurtre sur son mari :


Dans les premières années du règne de Louis XI, Souday avait pour seigneur Jean de Saint-Berthevin. Vers 1468, il épousa une noble dame, Jeanne de Tucé veuve de Guillaume de Chaources. Jeanne de Tucé mourut dès 1474. "Son mari avait beaucoup de piété et de religion, remarque un brave curé de la paroisse, mais par malheur pour lui, il ne put garder la continence et crut qu'il valait mieux convoler en secondes noces que de brûler". Il y avait alors à la Tibonnelière une jeune et belle veuve nommée Renée de Vendômois. Jean de Saint-Berthevin à 40 ans passé épousa, en secondes noces, Renée âgée de 16 ans seulement, vers 1478. Le mari installa Renée au logis seigneurial où la vie s'écoulait entre le fils qu'elle eut de Jean, les deux enfants de la première épouse de son mari, les chasses de celui-ci, et les réceptions de toute la noblesse des environs. Parmi les visiteurs assidus, il y avait Guillaume du Plessis, jeune et bien fait et qui se prétendait cousin de Renée. "Hélas Guillaume du Plessis, bien que gentilhomme de nom et d'armes, n'était qu'un paillard sans vergogne il entraîna Renée vers l'abîme et la chute de celle-ci fut complète". La malheureuse en arriva à subir toutes les volontés de son séducteur, au point qu'elle déroba à son mari des sommes considérables pour payer les bonnes grâces de Guillaume. La disparition des écus d'or alerta le mari : "Renée et et moi, pensa-t-il, avons seuls la clef du coffre. Ce n'est pas moi qui gaspille mon trésor, donc c'est elle!" Jean qui soupçonnait déjà la liaison de Renée avec Guillaume, fit venir sa femme : "Il n'est plus besoin de dissimuler. Vous avez apporté la honte sous mon toit. Vous me trahissez avec ce larron d'honneur, Guillaume du Plessis, à qui vous devez encore payer ses honteuses complaisances. Êtes-vous tombée assez bas, misérable gouge!". Le seigneur de Souday avisa un fagot auprès de la cheminée. Il en tira une solide verge et en frappa Renée à plusieurs reprises. Renée protesta de son innocence et n'avoua qu'avoir, par complaisance, prêté de l'argent à Guillaume qui en avait besoin. Saint-Berthevin l'admit mais mena la vie dure à sa femme. Renée pria alors Guillaume de rembourser, ce à quoi celui-ci répondait par des menaces envers Saint-Berthevin. Le couple illégitime résolut alors de supprimer l'obstacle. Le poison fut essayé sans succès. On décida de sous-traiter le problème : "Un ancien serviteur de Guillaume du Plessis, répondant au nom de Grand-Jehan, parut avoir les qualités requises pour retrancher Saint-Berthevin du nombre des vivants." Le valet épousa la cause, moyennant une bonne récompense. Dans le temps de Noël 1483, Grand-Jehan déguisé en mendiant aborda le seigneur de Souday sortant de la messe, un peu avant le moulin de Taillefer : " Mon bon seigneur, faites-moi l'aumône, pour l'amour de Dieu!". Saint-Berthevin ne fut pas étonné de la rencontre, les mendiants n'étaient pas rares, il mit la main à l'escarcelle pour en tirer quelques pièces. "Grand-Jehan rejeta rapidement son manteau sur son épaule et d'une main sûre armée d'un long couteau il frappa sa victime par le côté. Celle-ci poussa un grand cri et tomba lourdement". Renée de Vendômois était veuve. Renée assista aux funérailles de son mari en habits de veuve, Grand-Jehan avait disparu. La rumeur publique désigna Guillaume du Plessis comme l'auteur du crime. Par peur celui-ci s'enfuit à Saint-Malo, ville franche, abandonnant Renée. Pour bénéficier de l'immunité d'une ville franche, il fallait d'abord confesser par écrit son crime avec les plus menus détails, la moindre omission conduisant au gibet. Guillaume avoua tout pour éviter la pendaison, dont sa complicité avec Renée. Les enfants du défunt seigneur de Souday firent donc intervenir la justice. L'information conduite par les officiers de Mondoubleau amena l'arrestation de Renée de Vendômois. Le châtelain de Mondoubleau, pour le comte de Vendôme était alors Jean de Courcillon, ancien procureur de La Ferté Bernard. Chargé de l'administration des biens du défunt seigneur de Souday, il détourna pour lui et au profit de la prisonnière des sommes importantes, et ayant la direction du procès, il favorisa scandaleusement la coupable, au point qu'il fut accusé d'avoir entretenu avec elle des relations criminelles. Jean de Courcillon fut appréhendé et conduit dans les prisons de la conciergerie à Paris. Pour sa défense, il prétendit que le coffre au trésor de Jean de Saint-Berthevin qu'il avait en garde lui avait été soustrait dans sa maison de la Ferté-Saint-Bernard par le seigneur du lieu. Le 4 septembre 1486, le Parlement ordonne son élargissement jusqu'au 1er décembre. Le fils de Jean de Courcillon, Louis de Courcillon succédera à son père comme châtelain de Mondoubleau. De son côté, Guillaume du Plessis fit jouer ses relations à la cour pour obtenir son absolution. Le jeune roi Charles VIII, trompé par une présentation fantaisiste des circonstances de la mort du seigneur de Souday, accorda à Guillaume des lettres de rémission datées du Vendredi Saint 1484. Guillaume épousa, la même année, Catherine de Ray, et entrait ainsi dans une des meilleures familles bourguignonnes. Après une année d'enquêtes et autres procédures, la cause de Renée de Vendômois vint au Parlement de Paris, sur demande des enfants de la victime, Jean de Saint-Berthevin. Renée changea donc de prison et passa de Mondoubleau à Paris. Elle arriva à Paris au début 1485. La cour ordonna le 29 janvier 1485, que Renée serait logée dans la maison de Jean Bachelier, huissier au Parlement : « la dite damoiselle (Renée) sera mise en garde en la maison de Jehan Bachelier, huissier en la dite court, laquelle maison elle promectra tenir pour bonne et loyale prison... et au dit huissier sera enjoinct de tellement seurement garder la dite damoiselle que aucun inconvénient n'en adviengne ». Les frais de procédure et de nourriture étaient, selon la coutume, supportés par l'accusée. Le 2 mai, Renée de Vendômois fut envoyée devant le Prévôt de Paris qui n'était autre que le petit-fils d'Ambroise de Loré, noble messire Jacques d'Estouteville chevalier, seigneur de Beyne, baron d'Ivry et de Saint-Andry-en-la Marche, conseiller et chambellan du roi. Il « n'avoit aucun degrez d'estude », la science du droit n'était point encore nécessaire pour remplir les charges de judicature. Renée ne confessait pas facilement son crime, on résolut donc de la soumettre à la question (la torture). "Elle fut mise plusieurs fois à la torture, probablement aux brodequins. Pendant que les coins de bois, frappés par le maillet du questionnaire, lui meurtrissaient les jambes et faisaient craquer ses os au milieu de souffrances inouïes, un impassible greffier se tenait à son bureau, prêt à enregistrer des phrases faites de cris de douleur et d'aveux." Renée en resta infirme et impotente. La veuve de Jean de Saint-Berthevin s'entendit condamner " à estre traynée et arse au marché aux pourceaux de Paris." L'arrêt portait aussi confiscation de ses biens, le roi et les juges pouvaient donc se partager ses biens, au détriment de son jeune fils.


www.mairie-mondoubleau.com/tourisme-loisir/histoire-local...

fr.wikipedia.org/wiki/Mondoubleau

Voir : LA RECLUSE RENÉE DE VENDOMOIS (A. Ledru) - Revue historique et archéologique du Maine - Tome 31 - Année 1892.
Date Taken on 30 August 2018, 11:07
Source Mondoubleau (Loir-et-Cher)
Author Daniel Jolivet
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14 August 2020

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