User:Saintlouisarde

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Prosper Cornesse (1828-1889)[edit]

Prosper Cornesse, de son vrai nom, Prosper Marie Henri Laurent Cornesse né le 10 août 1829, à Stavelot (province de Liège) et décédé le 18 juin 1889 dans le château de Messancy (Province du Luxembourg), est un homme politique belge. Il figure parmi les membres les plus influents qu'ait connu le parti catholique.

Biographie[edit]



Il est issu d’une famille d’avocat. Son père l’était ainsi que son frère aîné qui est mort à Liège en juin 1871[1]. 

Marié à Marie Charlotte Waleffe qui est décédée un an avant lui, le 2 juin 1888, au Château de Messancy également, ils ont eu une fille du nom de Fanny Cornesse.[2]

Etudes[edit]

Il a fait ses études secondaires chez les Jésuites, dans le Collège de Saint-Servais à Liège. C’est à la fin de celles-ci qu’il s'est inscrit à l’Université de l’Etat de Liège pour entrer au barreau après avoir réussi ces examens avec distinction. 

Il a été un avocat liégeois fort réputé, surtout à la Cour d’Assises. [3]



Lorsqu’en 1888, son ancien établissement, le Collège Saint-Servais a fêté le cinquantième anniversaire de sa fondation, il a été nommé Président du comité des fêtes jubilaires. Ce comité, crée de manière provisoire, était le résultat d’un désir accentué par la rencontre de nombreux anciens élèves venus des quatre coins de la Belgique ainsi que du monde entier lors des Congrès des Oeuvres sociales tenus au Collège même dans les années 1886 et 1887 au mois de septembre. Ce comité a permis aux anciens élèves d’offrir leurs services et leur entièrement dévouement au Recteur du collège. Ce comité a fini par être général et définitif.[4]

Carrière politique[edit]

Sa carrière politique a démarrée en 1864, premièrement au Conseil provincial de Liège où il est resté jusqu'en 1868. Ensuite, en 1870, il a été député à la Chambre des représentants (grâce aux électeurs de Verviers), sauf que le Roi a fait de lui le successeur de Jules Bara pour le poste de ministre de la justice. Il a été le deuxième ministre, depuis 1830 à passer de député à ministre sans avoir siégé à la chambre. 
 Durant son mandat de ministre, il a fait voter la loi contre l’abolition des peines corporelles, il a également pris part à la réforme électorale de 1871 concernant la baisse du cens pour les élections provinciales et communales en le faisant passer de 20 à 10 francs.[5] 

Lors d’un débat en 1868 concernant la loi sur les sociétés anonymes, il a déposé un nouveau projet qui a été voté et adopté à l'unanimité, que ce soit à la Chambre ou au Sénat. Celui-ci a eu pour finalité de modifier de manière radicale, le sens libéral d’un régime légale de ces sociétés. Cela voulait dire que tant que le capital social d’une société anonyme était souscrit et que le nombre de ses associés dépassait le chiffre sept, elle pouvait être créée librement.[6]

En 1874, il a échoué aux élections de Verviers et a donc été absent de la Chambre pendant 4 ans. C’est en étant élu à une très forte majorité contre un candidat limbourgeois et flamand qu’il est revenu pour succéder à l’ancien député de l’arrondissement de Maaseik, Charles Vilain XIIII en 1878. Il est resté jusqu’à sa mort le 18 juin 1889. 

Il était dit de lui qu’il était un wallon qui n’avait jamais apprit la langue néerlandaise[7]. 

En juillet 1889, c’est Joris Helleputte, sa candidature appuyée par le conseiller provincial et bourgmestre Jacques Bijvoet de Hechtel, qui a succédé à Prosper Cornesse en tant que député de Maaseik à son tour.[8]

Relations[edit]



Prosper Cornesse en tant que Ministre de la Justice, a demandé que Victor Hugo soit expulsé de la Belgique. Le 26 mai 1871, Victor Hugo a envoyé une lettre au journal l’Indépendance Belge qui est publiée le 28 du même mois. La publication de cette lettre a entrainé une manifestation hostile à Bruxelles, plus précisément devant la maison de l’écrivain. Ce qui a été perçu par le Ministre de la Justice comme une atteinte à la tranquillité publique, qui sans plus attendre, dans un projet d’arrêté envoyé au Roi, a accusé l’écrivain de « chercher à justifier les crimes horribles commis par les révolutionnaires de Paris et à en rejetter la responsabilité sur l’autorité régulière », de défier les lois et le gouvernement de la Belgique et surtout de monter les citoyens contre gouvernement. Selon M. Cornesse, le mieux à faire, selon l’article 1er de la loi 7 juillet 1869, est qu’il quitte le territoire belge.[9]

Bibliographie[edit]

• ANONYME, Souvenir du Jubilé Cinquantenaire du Collège Saint-Servais : 1838-1888, Liège, SA de l’imprimerie Liégeoise, 1888.

• BERTRAND Louis et DELFOSSE Charles, Les Hommes du jour, partie 2 (n° 12-22), Bruxelles, 1883.

• VAN MOLLE Leen, Chacun pour tous : Le Boerenbond Belge, Leuven, coll. Kadoc-Studies, 1990.

• WITTE Els, GUBIN Eliane, NANDRIN Jean-Pierre et DENECKERE Gita, Nouvelle Histoire de Belgique - volume 1 1830-1905, Complexe, coll. Histoire, 2005.

Références[edit]

  1. BERTRAND L. ET DELFOSSE CH., "Prosper Cornesse", dans Les Hommes du jour, partie 2 (n° 12-22), Bruxelles, 1883, p. 90.
  2. https://messancy-histoire.be/dossiers/messancy/le-chateau-et-les-seigneurs-de-messancy-2
  3. BERTRAND L. ET DELFOSSE CH., op. cit., p. 91.
  4. ANONYME, "Souvenir du Jubilé Cinquantenaire du Collège Saint-Servais : 1838-1888", Liège, SA de l’imprimerie Liégeoise, 1888, p.5.
  5. BERTRAND L. ET DELFOSSE CH., op. cit., p.92.
  6. WITTE E. et al., "Nouvelle histoire de la Belgique", vol. 1 : 1830 - 1905, Complexe, 2005, p.113.
  7. BERTRAND I. ET DELFOSSE CH., ibidem, p. 92.
  8. VAN MOLLE L., "Chacun pour tous : Le Boerenbond Belge", Leuven, Kadoc-Studies, 1990, p. 57.
  9. http://www.arch.be/index.php?l=fr&m=actualites&r=toutes-les-actualites&a=2015-05-22-sur-les-traces-de-victor-hugo-