File:Intérieur d'un atelier, BAL91.57.jpg

Bernard, Charles Louis (Paris, 29–06–1769 - Paris, 11–09–1848), dessinateur-lithographe Giraldon et Bovinet, editeur

Datation en siècle: 19e siècle

   Hauteur : 23 cm
   Largeur : 31.4 cm

Dimensions - Image:

   Hauteur : 13.7 cm
   Largeur : 14.8 cm

Estampe coloriée

Numéro - Au-dessus de l'image à droite : Pl.14 Titre de l'oeuvre - Au-dessus de l'image : récréations Légende - Dans l'image, en bas : Intérieur d'un atelier Inscription concernant l'auteur - Sous l'image à gauche : Henry MonnierSous l'image à droite : Lith de Bernard Inscription concernant l'épreuve - Sous l'image à droite : Publié par Giraldon Bovinet, Passage Vivienne, N°26

Dans un atelier d'artiste, deux modèles, un homme à gauche et une jeune femme à droite, patientent assis de part et d'autre d'un peintre et de son grand chevalet. En arrière-plan, une étagère est couverte de modèles en plâtre (buste, jambe, putti, nus). La jeune femme est en train de coudre, l'homme, lui, fûme une pipe à très long manche. Le peintre, debout devant son chevalet est de dos, on peut voir son esquisse, une composition mythologique montrant un sage à barbe blanche et une demoiselle à la poitrine dénudée. Acteur, dramaturge et dessinateur, Henry Monnier a contribué à illustrer La Comédie humaine. Ses gravures des Mœurs administratives, et surtout sa pièce de théâtre Scènes de la vie bureaucratique, ont manifestement inspiré Balzac pour son roman La Femme supérieure, rebaptisé Les Employés. Les mêmes références aux mœurs de leur temps ont souvent inspiré parallèlement les deux artistes sur de nombreux sujets comme on peut le constater dans l’extrait suivant :"S'il s'agit d'un tableau, les personnages qu'il représente semblent et parler et marcher : l'ombre devient ombre, le jour est jour, la chair est vivante, les yeux remuent, le sang coule dans les veines, et les étoffes chatoient. L'imagination aide au naturel de chaque détail et ne voit plus que les beautés de l'oeuvre. A cette heure, l'illusion règne despotiquement : peut-être se lève-t-elle avec la nuit ? l'illusion n'est-elle pas pour la pensée une espèce de nuit que nous meublons de songes ? L'illusion déploie alors ses ailes, elle emporte l'âme dans le monde des fantaisies, monde fertile en voluptueux caprices et où l'artiste oublie le monde positif, la veille et le lendemain, l'avenir, tout jusqu'à ses misères, les bonnes comme les mauvaises. A cette heure de magie, un jeune peintre, homme de talent, et qui dans l'art ne voyait que l'art même, était monté sur la double échelle qui lui servait à peindre une grande, une haute toile presque terminée. Là, se critiquant, s'admirant avec bonne foi, nageant au cours de ses pensées, il s'abîmait dans une de ces méditations qui ravissent l'âme et la grandissent, la caressent et la consolent. Sa rêverie dura long-temps sans doute." [Extrait de La Bourse, par Honoré de Balzac] Thèmes / Sujets / Lieux représentés : Sujet de société, moeurs, Atelier d'artiste, Modèle, Pipe, Couture et travaux d'aiguille