File:Maquette la Chartreuse de la marquise de Boufflers 02.jpg

Français : Maquette restituant la Chartreuse de la marquise de Boufflers, favorite de Stanislas, en 1773, lors de son occupation par François Devaux

Réalisation : Christian Huré - CHMaquettiste

Vers 1739-1740, Stanislas Leszczynski remodèle le terrain en contrebas du parc, délimité au nord par les bras de la Vezouze.

L'architecte Héré construit le pavillon chinois du «Trèfle», qu'il complète vers l'est par une série de six maisonnettes.

Ornant ce qu'on désigne désormais comme «l'Île Belle», ces «Chartreuses» possèdent chacune un jardin potager qui les sépare du canal. Stanislas s'amuse à y loger pendant la belle saison certains courtisans qui, pour tout loyer, doivent lui servir les fruits et les légumes cultivés par leurs soins.

Derrière des façades faussement rustiques se cachent des intérieurs sophistiqués. Chez la marquise de Boufflers, un petit vestibule ouvre sur un charmant salon ovale encadré par deux boudoirs; partout les murs et les plafonds disparaissent sous les peintures de fleurs et de guirlandes. Dans ce refuge, la noblesse se détourne symboliquement de la vie de cour pour former une communauté idéale, active et heureuse dans sa proximité avec la nature. Même si la quête de simplicité n'est qu'une apparence, les «Chartreuses» de Lunéville annoncent les chaumières et autres hameaux champêtres des jardins à l'anglaise des années 1770-1780, à Chantilly, Bellevue et au Petit Trianon de Marie-Antoinette à Versailles.